Aujourd’hui chaque habitant produit en moyenne 83kg de déchets par an. Et si on les valorisait ? En effet, composter ses "déchets verts" et les déchets alimentaires, c’est faire un geste pour l’environnement, mais aussi pour son porte-monnaie. Notamment car cela permet de :

• Améliorer la fertilité de la terre, grâce à un engrais gratuit et 100% naturel
• Recycler ses déchets
• Alléger la poubelle et donc de limiter la consommation de sacs poubelle

Le compost est la décomposition naturelle des matières organiques par les organismes vivants du sol. C’est un processus naturel pour un produit naturel. Après plusieurs mois, les micro-organismes du sol (bactéries, champignons…) et des insectes, les vers et les acariens se nourrissent des sucres, protéines et autres constituants de la matière organique, et transforment ces déchets organiques en terreau, dit humus, nutritif pour la végétation.

Vos déchets de cuisine valent de l’or !

Les déchets de votre cuisine sont une véritable mine d’or pour le jardin. Ils rendent le sol vivant, nourrissent les vers de terre, et les champignons, les bactéries et les insectes se développent. Ils viennent enrichir les sols du jardin en se transformant avec le temps en compost qui apporte lentement tous les éléments nécessaires aux plantes.

Ils vont modifier la structure du sol pour mieux retenir l’eau et les nutriments, reconstituer le stock d’humus et ainsi améliorer la pérennité des sols. Produire du compost va vous permettre de vous en servir comme engrais naturel et cela évitera de devoir utiliser des engrais chimiques et autres produits du commerce.

Et pour fini, vos déchets alimentaires participent à l’équilibre de la nature et au respect de l’environnement.

D’ailleurs au 1^er janvier 2024, nous aurons tous l’obligation de trier nos déchets de cuisine. La loi AGEC rend obligatoire le tri à la source des biodéchets pour permettre aux collectivités de les valoriser. Cette obligation signifie la mise en place de collectes régulières pour éviter de stocker longtemps chez soi les déchets alimentaires. Les collectivités devront informer les citoyens sur les modalités de mise en œuvre de la collecte de tri.

Qu’est-ce que je peux mettre et ne pas mettre dans mon compost ?

Vos déchets de cuisine valent de l’or. Dans les déchets de cuisine compostables nous retrouvons donc des produits azotés et des produits carbonés :

• Les épluchures de tous les fruits et légumes (agrumes compris. Sans étiquette et bio c’est mieux)
• Les préparations et restes de repas y compris les croûtes de fromage, céréales, pâtes cuites (sauf viande et poissons)
• Les filtres et marc de café, thé et infusion (sauf sachet en nylon)
• Les fleurs fanées et plantes vertes
• Les coquilles et boîtes d’œufs (sauf celles en polystyrène)
• Les serviettes et mouchoirs en papier, essuie-tout, rouleau d’essuie tout et de papier toilette, sac en papier blancs, sans couleur et déchirés
• Des cartons d’emballage marron sans inscription
• Coques de fruits secs
• Les déchets du potager et du verger y compris les feuilles de rhubarbe et les fruits pourris
• Les mauvaises herbes non grainées, mousse, fougère
• Les fleurs et plantes mortes
• Les tontes de pelouse mais pas trop d’un coup
• Les écorces (sauf celles de pin)
• Les feuilles mortes mais pas trop d’un coup
• Le foin et la paille
• Les tailles de haies et arbustes (hors résineux)

Attention, on ne peut évidemment pas tout composter. Dans les déchets de cuisine non compostables ou en très petite quantité (surtout si vous débutez) il y’a :

• Les crustacés et coquilles d’huîtres
• Le poisson
• La litière pour chat
• La viande
• Les feuilles épaisses
• Les plantes malades
• Les petits animaux morts
• Les braches de rosiers, le liseron, et le chiendent

Les produits que vous ne devez absolument pas mettre sont les suivants :

• Les emballages plastiques et tout autres produits non organiques
• L’huile de friture
• La cendre de bois
• Les gros os
• Les coquillages
• Les branches de résineux
• Les feuilles d’arbres ou fruitiers malades
• Les mauvaises herbes grainées
• La sciure de bois

  Quels sont les secrets d’un bon compost ?
  
  Pour un bon compost, il faut avant tout faire preuve de patience. Mais c’est aussi des étapes à suivre qu’on vous livre juste ici. Pour lancer votre compost et mettre toutes les chances de votre côté il vous faudra respecter quelques règles :

  1 – Apporter une nourriture équilibrée avec 1 à 2 volumes de matière verte pour 1 volume de matière brune (exemple : le seau)

  2 – Maintenir une bonne aération en mélangeant votre compost 2 fois par mois avec une tige aératrice ou un croc à fumier pour garantir une bonne oxygénation

  3 – Conserver une humidité constante sans excès car le manque d’eau va ralentir le processus de décomposition
  
  Vérifiez régulièrement l’humidité de votre compost pour cela prenez une poignée de compost dans la main et pressez-là. Si quelques gouttes perlent entre les doigts et que la motte reste compacte quand vous ouvrez la main c’est que le compost a une bonne humidité. Au contraire si rien ne coule et que la motte se défait alors c’est qu’il est trop sec. Il faut l’arroser.

  Comment l’utiliser ?

  Le compost que vous aurez obtenu pourra servir à plusieurs choses. Vous pourrez en mettre dans vos carrés potagers (jusqu’à 6kg/m2 et par an en fonction des légumes) ou dans vos jardinières (2 à 3 cm de compost mûr en surface et légèrement griffé).

  Vous pourrez aussi le déposer sur les massifs (3 à 5 cm de compost en surface et légèrement griffé) et sur la pelouse (2 à 5 kg par m2, après la scarification, en paillage en fonction du sol.

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